Queenie



Queenie


Candice Carty-Williams


Traduit par Christine Barbaste
Éditions Calmann-Levy


Ce n’est pas une lecture récente, mais j’ai gardé un très bon souvenir de ce premier roman de Candice Carty-Williams. 

Le pitch est simple. Queenie est anglaise d’origine jamaïcaine, habitant Londres avec son petit ami, Tom. Elle débute sa carrière de journaliste mais son copain la quitte. Les relations sans lendemains s’enchaînent, et elle ne fait que survoler au bureau jusqu’à avoir une aventure avec Ted, un collègue. Seulement voilà, ce dernier va l’accuser de harcèlement sexuel et Queenie va se faire virer… Hébergée par ses grands-parents, la jeune femme va alors débuter une thérapie pour tenter de se relever.

Queenie est une vraie et belle héroïne. L’écriture est limpide et sans complexes. L’autrice se joue des codes en alternant les discussions via les messageries instantanées et les souvenirs de Queenie sur sa relation avec Tom. Le ton cocasse et comique n’enlève rien au sujet fort du livre. Car la jeune héroïne est victime du racisme. Ce racisme ordinaire et quotidien qui parasite sa vie. Quand ce ne sont pas les hommes blancs qui rêvent de coucher avec une noire aux formes voluptueuses en la traitant de « Bounty », c’est l’oncle de Tom qui fait de mauvaises blagues sur les « nègres » ou encore l’assistante des Ressources Humaines qui insiste sur sa couleur de peau. 

Le fardeau est sur ses épaules et Queenie le porte avec douleur. C’est un roman juste et fort. Avec une langue crue et simple, l’autrice ne tourne pas autour du pot pour pointer ce qui fait mal. Queenie est attachante et forte pour devenir le symbole d’une génération de minorités. C’est un livre que j’aimerais voir adapter en film.

Laissez-vous happer par l’énergie de Queenie et vous ne pourrez que l’aimer.


Queenie

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