Peter Heller
La Rivière
Traduit par Céline Leroy
Actes Sud
Débarrassés de tous objets superflus, deux amis décident de faire une virée en canoë sur le fleuve Maskawa. Jack et Wynn, étudiants, aiment les grands espaces, les arbres, la nature, ils pratiquent la chasse et la pêche depuis leur plus jeune âge. Autant dire qu’ils n’ont peur de rien. Mais dès les premières pages, on sent poindre le danger. Un incendie se fait sentir et les deux meilleurs amis vont croiser un duo de trappeurs alcooliques et un couple en pleine dispute qui vont transformer leur épopée en cauchemar. Ils s’étaient préparés à tout. Mais pas à cette menace mortelle.
Dans ce roman palpitant, il est question d’amitié, celle qui est rare et ineffable. C’est beau et haletant jusqu’à un dénouement émouvant. Peter Heller jongle avec brio entre les codes du nature writting et du thriller. Le lecteur contemple avec les deux amis la nature si belle et pourtant dangereuse, tout en observant le courage dont ils font preuve. Digne d’un peintre de paysage, l’auteur américain décrit avec minutie les moindres changements de couleur et les arbres qui entourent la rivière. La restitution est forte, on s’imagine face à un tableau romantique.
Je ne vous en dis pas plus. C’est savoureux et brillant. La Rivière est un roman que je ne suis pas près d’oublier.
